Ce dimanche 12 décembre, avec une météo annoncée incertaine, une fraicheur matinale sous les 8°Celsius, 25 membres du groupe se sont pourtant donnés rendez-vous pour l’ultime balade de cette année 2021 ; Cap sur le Morbihan et plus précisément, « Les Landes de Lanvaux ».
Au nord de Vannes, le profil en long du terrain se redresse peu à peu. Oh ! ce ne sont pas les Alpes, mais une campagne marquée par les derniers soubresauts du Massif armoricain. Les reliefs, parallèles au littoral, s’étirent sur un axe Nord-Ouest Sud-Est, encadrés par deux vallées fluviales parallèles, tels deux sillons lentement évidés dans la roche tendre. L’altitude est modeste : 175 mètres. N’empêche, la région, joliment baptisée « les balcons du golfe », offre de vastes panoramas à distance de la « petite mer ». La crête granitique court d’est en ouest sur 5 km de large et 70 km de long, entre Camors (à l’ouest) et Redon (à l’est). Elle délimite un pays sauvage où, aux côtés des bois profonds, dominent encore en partie genêts et bruyères formant, ce que les géographes dénomment « un espace de landes ». Les villages s’y éparpillent entre étangs et rivières préservées, tandis que, au détour des sentiers, se dressent monuments mégalithiques et quelques édifices religieux, parfois oubliées par le temps.
Midi sonnait déjà. Notre pause méridienne au « Moulin de Célac » a permis de réchauffer les corps et de faire plus ample connaissance avec les nouveaux membres du groupe. Après le déjeuner, retour en selle. Notre périple s’est poursuivi vers l’Est pour retrouver la plaine de l’Oust, en limite du Pays de Brocéliande.
Malestroit : vous passerez forcément un jour par ce petit village. Le charme opère dès que l’on pose les yeux sur ces maisons à pans de bois et ses pieds pour battre le pavé de ses ruelles étroites. Le canal de Nantes à Brest, initié par Napoléon Bonaparte pour contourner le blocus des Anglais et relier les villes militaires de Bretagne « par la terre », coule tranquillement. Des péniches amarrées sur les berges ajoutent au décor de cette cité médiévale des pans d’aventures fluviales, à celles et ceux qui savent prendre le temps de s’arrêter.
Dernière curiosité de ce périple : l’atelier du poète ferrailleur ! Conquérants de l’inutile, arrêtez-vous rêver un instant devant ces constructions hétéroclites et ces machines toutes plus improbables que les autres. Un lieu enchanteur, un lieu où s’animent, bruissent et dansent des dizaines d’objets décalés et ingénieux. Un lieu pour retrouver son âme d’enfant et regarder autour de soi avec des yeux qui « pétillent la malice ». Le rêve fou de Robert COUDRAY. Un rêve, une utopie même mais qui est devenu une belle réalité. Il ne demande pas la lune, « juste quelques étoiles ».
Des moments simples et heureux qui se prolongeront en 2022.