Partir en road-trip. Ce leitmotiv était dans nos têtes depuis le mois d’octobre ; date à laquelle Christophe avait lancé le projet de partir à la découverte du Vercors.
C’est donc à 5 que nous enfourchâmes nos motos, le 11 juin sous un soleil radieux, qui ne nous quitta pas du séjour. Traverser la France par les « petites départementales » est un luxe réservé à ceux qui prônent la lenteur dans le mouvement.
Touraine, Auvergne, Monts du Forez, Haute Loire, Couloir Rhodanien… La géographie du temps de l’école communale est remontée à la surface. La géologie aussi : Montagnes Hercyniennes, Plissement Alpin, Synclinal, Anticlinal, Cheminées des fées …
Et les Préalpes se sont enfin dressées devant nous. Majestueuses comme une forteresse, toute en nuances de gris et d'ocre ; aux murailles imprenables… qu’ils disaient. Hauts plateaux verrouillés par des défilés étroits camouflés dans les ripisylves de l’Isère et de la Drôme, les voies d’accès ne se révèlent qu’au dernier moment sauf pour ceux qui arrivèrent par les airs. Ainsi va l’histoire prégnante du maquis en temps de guerre.
Nous avons fait de belles rencontres au cours de ce périple à commencer par nos hôtes aux étapes. Peu de voyageurs à cette époque de l’année, la route était souvent rien que pour nous. Agriculteurs, randonneurs, touristes, croisés aux hasards des chemins, nous nous sommes toujours salués courtoisement, simplement, soucieux d’être discrets et respectueux de cet environnement merveilleusement calme. Notre démarche, ou plutôt notre "déroulage", tout au long de ce périple fût typiquement et tour à tour, champêtre, bucolique et contemplatif.
Et il a fallu prendre la route du retour, non sans obliquer dans les Monts de l’Ardèche. Petites routes, parfois non revêtues, cols anonymes, villages et hameaux se succédèrent. Et à nouveaux le Massif central par la chaîne des Puys et au-delà, les étangs de la Brenne où, en fin de cette avant dernière étape, nous essuyâmes, notre première averse orageuse.
Pour terminer ce voyage, La Touraine, le Maine et Loire et enfin la Bretagne nous ont offert leurs cieux les plus cléments. Les tenues de pluie sont restées dans les sacs jusqu’à la maison. Le clocher de St Nicolas de Bourgueil est pourtant tombé sous la tempête, le vendredi, juste avant notre passage !
Notre petite équipe, non dénuée d’humour et toujours bienveillante a vécu cette expédition dans la plénitude des moments simples et heureux. Un temps de partage et d’amitié comme on les aime avec V7 & Cætera.