2025

Notre objectif pour ce voyage, était d’atteindre et de visiter le Massif des Corbières.
Ce massif de moyenne montagne, aux terrains calcaires et schisteux, est aussi une « région » réputée également pour son vin sur les coteaux et dans la plaine.
L’AOP Corbières autorise une multitude de cépages. Pour les vins rouges et les rosés, on retrouve de la syrah, du grenache noir, du carignan, du lledoner pelut, du mourvèdre, du picpoul noir, du cinsault, du terret noir et du grenache gris (source nectar vinum).
Le toponyme Corbière (Corberes en catalan), désigne un lieu où se rassemblent corbeaux et corneilles (corbeautière), lui-même issu du latin corvaria, « nid de corbeaux ». Le toponyme peut s'expliquer par la racine pré-indo-européenne kor-be, qui se serait télescopée avec corvus, « corbeau »...
Plus prosaïquement, l’histoire populaire raconte qu’autrefois, ces terres pastorales étaient souvent jonchées de carcasses de moutons. D’où la présence de charognards et de corbeaux.
Sur ces reliefs montagneux, parsemés de châteaux, offrant de vastes panoramas nous avons pu, tout simplement, profiter de ces routes viroleuses à souhait.
Partis de Bretagne, notre descente vers le Sud faisait déjà partie du voyage. Le Marais Poitevin, Les Comminges, et, pour s’orienter vers l’Est un peu de Pyrénées sur les « routes à Christophe » bien entendu.
C’est un poncif mais, traverser la France, c’est s’assurer d’embrasser des paysages fort différents au fil du parcours.
La remontée s’est opérée par une traversée des Montagnes noires, de la Dordogne pour retrouver le Pays Mellois et son gite communal où nous avons bien des souvenirs de nos précédents passages.
Pour son organisation, ce voyage était une première. La conception, son fil conducteur : patrimoine historique religieux, le choix des routes, les hébergements étaient le fruit du travail d’une personne. Ce projet, confiée à un tiers s’apparente à un fonctionnement d’agence dont les guides ne sont pas nécessairement les concepteurs et n’en détiennent parfois pas toutes les subtilités. Alors, on adapte.
Ce patrimoine religieux est, pour partie, une expression de la richesse des hommes à l’époque de leur édification et de ses surenchères de façade. Richesse d’une catégorie dominante alors que tant d’autres trimaient et vivaient du peu qu’on ne leur confisquait pas ; le tout sous l’emprise d’un discours moralisateur de ceux qui faisaient bonne chère. Cette époque fut cependant une grande source d’inspiration et de commandes pour les artistes.
Rouler à moto, seul sur sa machine, donne aussi un capacité à faire vagabonder ses pensées, à se recentrer sur l’essentiel. De belles séances d’introspection au fil des kilomètres.
Ce voyage n’en fut pas moins une expérience enrichissante, une aventure humaine, ponctuée de belles rencontres, comme on les aime avec V7 & Cætera.